Immersions

Démarche artistique

Peindre la rencontre, inscrire le vivant dans l’art contemporain
Lise Vurpillot s’inscrit pleinement dans une démarche artistique contemporaine. Elle appartient à cette génération d’artistes pour qui l’art ne peut plus être détaché du monde vivant, et qui interrogent avec force notre manière d’entrer en relation avec ce qui nous entoure. Chez elle, la peinture devient un espace de dialogue entre les espèces, un lieu où l’émotion prend le pas sur l’explication, et où le regard redonne toute sa place à l’émerveillement.

Son travail ne se limite pas à représenter l’animal.
Il cherche à restituer une expérience, un moment de tension silencieuse, d’intimité entre deux formes de conscience.
Ce qui l’intéresse n’est pas l’image parfaite, mais l’instant réel, vécu, qui précède l’œuvre. L’animal n’est donc pas un sujet “à distance” mais un co-présent, un être avec lequel il s’agit de composer — dans tous les sens du  terme.

Une peinture située, incarnée, engagée

Loin d’un atelier clos sur lui-même, la peinture de Lise naît du dehors :
dans la forêt, sur la steppe, dans la neige, au bord d’un fleuve, auprès des soigneurs ou des naturalistes. Cette pratique du terrain, cette immersion physique, fait écho à des approches contemporaines comme celle des artistes-marcheurs, des artistes-chercheurs ou de ceux qui travaillent en résidence écologique.

Elle s’inscrit ainsi dans une esthétique de la lenteur, du déplacement, de la construction de la rencontre — à contre-courant du flux numérique d’images animales souvent détachées de toute réalité vécue.
Entre naturalisme et expressionnisme : une tension féconde

Lise Vurpillot revendique une double fidélité :

● À la vérité du vivant : chaque posture, chaque regard, chaque tension musculaire est observée avec précision, comme un hommage au réel.
● À la subjectivité de l’émotion : les couleurs flamboyantes, les contrastes vibrants, les compositions ouvertes laissent surgir la part d’invisible contenue dans le visible.


Ce double ancrage place son travail dans une forme d’hybridité plastique, caractéristique des recherches contemporaines : la peinture devient à la fois trace, sensation, mémoire, et geste de lien.

Un art du vivant, pour un monde en bascule
Lise Vurpillot rejoint les grands questionnements actuels de l’art :

● Comment représenter ce qui disparaît ?
● Comment créer sans dominer ?
● Comment transmettre une émotion sans discours ?

Elle répond par une peinture du lien, un art de l’“entre” : entre les espèces, entre les regards, entre le savoir et l’intuition. Son œuvre rejoint ainsi les recherches les plus actuelles sur l’écologie de l’attention, l’éthique de la rencontre, et la place du non-humain dans la création artistique.